La recrudescence des incendies de forêts à Bikoro, dans la province de l’Équateur, à l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC), inquiète les organisations de la protection de l’environnement. « Protégeons la nature », une ONG locale, a appelé à la préservation des forêts par des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Selon Johnny Bonkoto, assistant provincial de l’ONG, plusieurs incendies ont été recensés depuis janvier, avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et la faune locale. Il a souligné que ces feux sont majoritairement causés par la pratique de la culture sur brûlis, une méthode agricole courante chez les populations paysannes.
Pour Bonkoto, la culture sur brûlis, consistant à défricher par le feu, est une cause récurrente de destruction des forêts et de pertes d’habitations. Il a déploré que certains champs soient brûlés à proximité des maisons, une habitude justifiée par les paysans par la fertilisation des sols grâce aux cendres dont le feu est difficilement maîtrisable.
L’ONG « Protégeons la nature » plaide pour l’organisation de campagnes de sensibilisation auprès des populations paysannes afin de les décourager de cette pratique dangereuse pour l’urbanisme et l’environnement. Elle propose également de partager des méthodes agricoles alternatives, moins risquées et plus productives, et de prévoir des sanctions contre les incendies volontaires.
Par ailleurs, cette association a déploré que de nombreuses habitations aient déjà été victimes d’incendies, de même que de vastes étendues de forêts, entraînant la mort de nombreux animaux sauvages dans le territoire de Bikoro.
Pierre Kabakila
