En marge de la célébration de la Journée mondiale des abeilles célébrée ce 20 mai, Monde des Abeilles, une organisation pour la protection de la faune, a alerté sur la menace inquiétante de la disparition des abeilles dans la province du Sud-Kivu. Cette menace aurait de conséquences sur l’environnement, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Dans une déclaration rendue publique récemment, Monde des Abeilles a rappelé que cette journée ne doit pas être vue comme une simple fête de l’apiculture. « Il s’agit d’un appel à la conscience collective pour protéger un maillon essentiel de notre écosystème », a déclaré l’organisation.
Selon elle, la mortalité des abeilles ne cesse d’augmenter dans la région. Parmi les causes identifiées : l’usage incontrôlé de pesticides, la déforestation, les feux de brousse, la fabrication artisanale de certaines boissons nocives pour les abeilles, le trafic d’insectes, ainsi que les effets du changement climatique qui perturbent les saisons et modifient les cycles de floraison. S’ajoute à cela la perte des habitats naturels, qui prive les abeilles de nourriture.
« Si rien n’est fait, c’est l’équilibre même de notre écosystème qui sera rompu », avertit Monde des Abeilles. L’organisation rappelle que les abeilles jouent un rôle central dans la pollinisation, la production de fruits, légumes et graines, et dans le maintien de la biodiversité. Leur disparition aurait un impact direct sur l’agriculture locale, les rendements et la sécurité alimentaire des populations.
Solutions
Pour sauver les abeilles de la disparition, Jean de Dieu Mahano, membre de l’organisation, a recommandé la réduction de l’usage des pesticides chimiques au profit de solutions agrécologiques, la lutte contre la déforestation en sensibilisant les communautés à l’importance des forêts.
Ces recommandations sont de solutions visant à planter des arbres mellifères pour assurer une source de nourriture durable aux abeilles, à encourager la transhumance apicole pour lier apiculture et agriculture de manière durable, entre autre.
Par ailleurs, cette année, le thème retenu a été « Butinons les idées de la nature, notre mère nourricière » vise à rappeler que la nature reste notre principale source de vie, et que sa protection passe par des gestes concrets et collectifs.
Pierre Kabakila
